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 Rosalina Garcia - If you're going through hell, keep going.

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Rosalina Garcia

Rosalina Garcia

TERRESTRE
♦ Origines angéliques ♦
______________


A New-York depuis : 11/04/2021
Messages : 72
Avatar : Dove Cameron
Crédits : perséphone. (av)
Groupe : Blind Eyes

Rosalina Garcia - If you're going through hell, keep going. Empty
Message(#) Sujet: Rosalina Garcia - If you're going through hell, keep going. Rosalina Garcia - If you're going through hell, keep going. EmptyLun 10 Jan - 1:44

Rosalina Garcia
I see your shadow in the trees
Généralités

NOM + Garcia. Un nom qu'elle porte avec fierté qui signifie à ses yeux à la fois famille et honneur. Un nom chargé d'histoire, bien plus que ce qu'elle pensait durant les vingt premières années de sa vie.

PRÉNOM + Rosalina qui est souvent raccourci par Rosa ou Rosie... Lina aussi mais presque personne ne l'appelle comme ça. Elle le trouve un peu long cependant et elle préfère qu'on la surnomme.

ÂGE + 21 ans pour encore quelques mois et la sensation d'en avoir déjà beaucoup trop vu pour son âge.

RACE + Humaine avec 1/8ème de sang Nephilim. Avec la révélation de son ascendance est venu la révélation d'un don de Double Vue dont la jeune femme se serait bien passée. Les choses sont devenues indécemment compliquées à partir du moment où elle a su. Mais pour rien au monde elle ne voudrait revenir en arrière et oublier ces deux dernières années.

ARME + Aucune. Cependant, elle a apprit à se défendre ces dernières années et sa famille n'est jamais loin. Famille de militaires désirant protéger la petite fleur de la famille, déjà entachée par la guerre.

DATE DE NAISSANCE + 08 avril 1998

PARTICULARITÉS + Un don de Double Vue et une certaine habilité dans le dessin. Et dans le domaine de recoudre des gens.

MÉTIER + Actuellement, avec ce qui c'est passé ces derniers temps, Rosa se retrouve sans emploi ni études. Elle ne sait plus ce qu'elle veut faire de sa vie et se reconstruire est déjà un job à plein temps.

ORIENTATION SEXUELLE + Pansexuelle

STATUT AMOUREUX + Célibataire n'ayant aucune envie de se trouver qui que ce soit. Mais c'est parfois quand on le désire le moins que l'amour vient s'imposer avec force.  

AVATAR + Dove Cameron by Tag
Psychologie du personnage
La guerre change les gens. La mort aussi. Rosa n’y a pas échappé. Pourtant, elle fait tout pour retrouver celle qu’elle était avant, se remettre en selle. Même si la tâche n’est pas aisée. Elle veut aller mieux et redevenir le rayon de soleil de sa famille, celle qui a toujours sourit, même dans les pires moments. Elle sait qu’elle parviendra à se relever, même si parfois elle en doute.

Rosalina a toujours été une petite fille joyeuse et quelque peu pile électrique qui n’aimait rien tant que de passer du temps avec ses proches. En effet, pour elle il n’y avait rien de plus amusant que de passer une après-midi à jouer avec Carmen et Jamie, une matinée à apprendre à lire avec sa mère ou une journée chez Sonia. Mais les plus beaux moments de fête étaient sans conteste les permissions de son père. Il n’est pas exagéré de dire que Rosa ressemble énormément à Ruby. En effet, mère et fille partagent le même tempérament doux et bienveillant. La blonde a toujours cherché à faire le bien autour d’elle en faisant ressortir le meilleur d’elle-même, en particulier dans les moments les plus sombres et notamment au moment de la mort de sa tante puis de sa mère. Rosa s’est efforcée d’être présente pour sa famille et de continuer à sourire malgré tout. Lorsqu’on regarde les Garcia, on peut se dire que la benjamine fait un peu tâche dans cette famille de militaires forts et fiers, il n’en est rien. La jeune femme est simplement forte à sa façon. Et fière aussi ! Que ça vienne de son tempérament ou de son éducation (ou des deux) Rosa n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds ou à ne pas se faire respecter ! Elle est une battante qui fait face à l’adversité, non sans courage et détermination

Pourtant, malgré tout ça, Rosa a longtemps vécu avec une certaine naïveté, notamment dans le domaine amoureux. Romantique et fleur bleue, il lui est arrivé plus d’une fois de se faire avoir par des menteurs et des bons comédiens qui l’enroulait facilement autour de leur petit doigt. Mais ça… C’était avant. Durant ces deux dernières années, Rosa a appris à devenir plus méfiante et, paradoxalement, son don de Double Vue l’a pas mal aidé à ce niveau-là, lui faisant réaliser que si elle avait pu vivre des années dans l’ignorance d’un pan entier du monde… Alors la métaphore de l’arbre cachant la forêt n’était peut-être pas si erronée. Il n’est donc plus si facile d’embobiner la jeune femme bien qu’elle se fasse parfois encore avoir… Sauf dans le domaine amoureux. Elle n’a clairement pas la tête à ça et ne veut de personne dans sa vie, pas dans ce sens-là en tout cas. Elle a bien assez à faire avec elle-même pour devoir gérer une relation. C’est un sacré tournant pour elle qui a toujours rêvé à l’amour parfait, mais elle sait que c’est ce qu’il y a de mieux pour elle actuellement. Et puis de toute façon, elle n’en veut pas.

Pourtant, la jeune femme n’est pas dépourvue de défauts, loin de là et certains sont directement hérités de ses parents. En effet, la demoiselle est une impulsive en particulier quand quelque chose ne lui plaît pas, elle a tendance à réagir sans réfléchir ce qui lui a déjà causé pas mal de soucis. Et bien sûr, c’est dans ce genre de moments qu’on fait des erreurs, erreurs que Rosalina a beaucoup de mal à admettre. Elle n’aime pas reconnaître ses torts et ne le fait que très rarement. A vrai dire, il faut vraiment que la situation soit extrême pour qu’elle finisse par avouer qu’elle est en tort.

Rosalina a toujours été une rêveuse portée sur l’art avec une préférence pour la littérature et les arts picturaux.  Depuis qu’elle est toute petite, la blonde dessine, écrit, crée, rêve et elle adore ça au point d’être entré aux Beaux-Arts. Elle n’a cependant pas repris ses études depuis son retour d’Alicante, n’étant pas certaine que c’était toujours ce qu’elle désirait faire. Un rêve de plus de quinze ans envolé et à reconstruire. A vrai dire, elle fait un espèce de blocage artistique et a bien du mal à se remettre à sa table à dessin. Cependant, Rosalina a tout de même gardé un certain lien avec l’art au travers de la danse qu’elle pratique toujours bien que ça ne soit plus en cours avec le reste de ses amis. Son psy a soulevé l’hypothèse selon laquelle la jeune femme avait tout simplement besoin d’un nouveau moyen d’expression elle qui avait toujours vu plus le côté sport de la danse et s’était exprimée par le dessin. Rosa ne sait pas si c’est vrai, elle se content du réconfort d’avoir encore cela.

Cependant, la guerre a laissé des traces visibles sur la jeune femme. Il y a quelques semaines, son médecin a posé sur la table le terme de dépression, pensant que Rosa était prête à l’entendre. Depuis, ils tentent de travailler dessus ensemble. Néanmoins, ça n’empêche pas la Garcia de tenter de maintenir un lien avec celle qu’elle était avant… Avant tout ça. Bien que d’humeur plus changeante et visiblement à fleur de peau, la jeune femme s’efforce d’être présente pour sa famille en continuant à proposer de temps en temps un film à la maison. Une petite pause café lorsqu’ils ont la chance de se retrouver ensemble. Fidèle à elle-même et malgré ses traumatismes, elle continue à se battre avec un courage qui fluctue parfois. Ce n’est qu’une question de temps. Combien ? Elle préfère ne pas se poser la question.
Histoire du personnage

Comme souvent à New-York, l’hiver 2020 est blanc. Dans les allées silencieuses du cimetière, des pas résonnent, étouffés par la neige. Ils sont lents, faisant crisser la poudreuse immaculée sous les semelles, accrochant la neige collante au tissu épais. La silhouette se dirige vers le fond des lieux sans hésiter. Dès les premiers jours, elle connaissait le chemin par cœur. Il lui manque, affreusement. Au vu des pertes qu’elle a subi tout au long de sa vie, on pourrait penser qu’elle a fini par s’habituer à la douleur. C’est stupide. On ne s’habitue jamais à l’absence de ceux qu’on aime, à la perte soudaine d’êtres chers. Tout au plus, on apprend à vivre avec. Au début elle venait tous les jours. Elle pleurait beaucoup et le gardien venait la prévenir lorsqu’il devait fermer les grilles. Ou lorsque son père venait la chercher. Maintenant elle vient un peu moins, mais toujours au moins une fois par semaine. Elle pleure un peu moins aussi et parle un peu plus. Elle a appris à connaître le gardien. Un homme respectueux et doux. Elle l’aime bien. Il l’a invité à partager une tasse de thé dans sa petite loge lorsqu’elle est venue le matin du 24 décembre. Trois jours plus tard, elle lui amenait une boîte de chocolats pour le remercier. Il ne pose jamais de questions et s’assure toujours que les plantes soient bien arrosées et protégées.

Ses bras sont chargés par un pot contenant des fleurs blanches. Des perce-neiges. Ce ne sont pas des tournesols comme il les aimait, mais elle les trouve jolis et ils résisteront au froid glacial de ce mois de février. Elle finit par arriver sous l’arbre centenaire qui protège la dernière demeure de son ami et de l’homme qu’il aimait. Aujourd’hui, le soleil ne brille pas et l’ombre des branches ne se fait pas voir sur la pierre. Le ciel est blanc et l’air,  sec et froid. Elle dépose avec précaution le pot de fleurs un peu plus loin et glisse sa main gantée de laine noire sur le haut de la tombe, retirant la neige accumulée pendant la nuit. Elle effectue son petit rituel de nettoyage comme à chaque fois qu’elle vient, évacuant les flocons qui masquent les lettres dorées. Elle n’arrive toujours pas à croire que là, quelques mètres sous ses pieds gît le corps de son meilleur ami. Toujours si volatile, joyeux et actif… Tout ce blanc, ce silence et cette espèce de solennité ne lui vont pas. Elle a hâte de voir le printemps revenir et de pouvoir couvrir sa tombe de fleurs de milles couleurs… Autant qu’ils en ont vu il y a deux ans à cette gay pride qui avait fini sous l’ouragan. A une époque c’était un souvenir plutôt désagréable, la panique et tout le reste. Aujourd’hui, elle le chérit comme chacun de ses souvenirs liés à lui.

Son nettoyage finit elle reprend son pot de fleurs et le dépose à proximité de la tombe avant de s’agenouiller dans la neige sans considération pour ses mollets et ses genoux désormais mouillés et glacés « -Salut vous deux. Je vous ai amené des perce-neiges. Ce n’est pas vraiment la saison des tournesols, mais promis dès que j’en trouverais, je t’en amènerais Ariel. En attendant ils résisteront au froid. ». Elle laisse passer quelques secondes comme pour laisser une réponse flotter dans l’air. Mais seul le bruit du vent lui parvient. Ce n’est pas grave.

Elle ne croyait pas en Dieu autrefois. Elle n’y croit toujours pas vraiment malgré sa découverte du monde obscur il y a un peu moins de deux ans. Ça avait été un sacré choc d’apprendre coup sur coup l’existence du surnaturel, le rôle de Mathéo, celui de son père, l’existence de la Confrérie… Sans parler de sa propre ascendance. Bouleversant aussi. Elle avait aussi apprit qu’Ariel était une fée. Ça l’avait sidérée. Puis ça l’avait fait rire. Paillettes, couleurs, douceur et joie de vivre… Les clichés des contes et légendes s’adaptaient à merveille à son meilleur ami ! Elle avait eu un allié dans toute cette folie, des alliés même. Ariel, Calixte… Ils avaient acceptés de répondre à ses questions, celles qu’elle ne voulait pas poser à son père parce que la pilule avait encore du mal à passer. Elle avait bien été obligé d’y croire de toute façon alors qu’elle se mettait soudainement à voir toutes ces choses étranges qu’elle avait pourtant ignorer toute sa vie. Mais Dieu ? Elle était toujours sceptique. Pourtant la grande terre-à-terre qu’elle était s’était réconfortée en se disant que si nephilims, fées, vampires, dimensions parallèles, potions, sorciers et autres… Étrangetés existaient, pourquoi est-ce que l’idée qu’il y ai quelque chose après serait si choquante ? Elle serrait cette idée contre elle de toutes ses forces comme une enfant effrayée par le noir se réconfortait avec sa peluche favorite face aux démons se cachant dans l’obscurité, se persuadant que, quelque part, son meilleur ami l’entendait d’une façon ou d’une autre, sentant sa présence. Sentant qu’elle ne le laisserait jamais seul, même par-delà la mort.

Elle se souvenait encore de sa première rencontre avec Ariel. Ils étaient alors encore à l’école primaire. C’était la même année que le début de son amitié avec Calixte. Elle s’était immédiatement bien entendu avec les deux garçons. En même temps, elle n’avait pas vraiment de difficultés à se faire des amis, son tempérament solaire attirait les autres enfants et sa joie de vivre combinée à sa douceur se chargeait de solidifier des liens encore balbutiants. Si elle avait su à l’époque que plus de quinze ans après, ils feraient encore partis de sa vie… A l’époque, elle vivait seule avec Carmen et leur mère qui gérait la maison d’une main de maître. Quand elle y réfléchissait, Rosalina, dans sa petite enfance, avait toujours grandit entourée de femmes fortes, fières et ne se laissant pas marcher sur les pieds. Ruby mais aussi sa marraine Sonia qui avaient été les deux figures d’éducation de son enfance. A cette époque, Enrique était encore fréquemment en missions et si, pendant les permissions, ils avaient liés une relation assez forte, elle ne pouvait pas vraiment considérer qu’il l’avait éduqué, du moins pas à cette époque de sa vie. Mais ces années expliquaient peut-être les jeunes femmes qu’elle et Carmen étaient devenues. Elles avaient clairement été à la bonne école.

Ses années de primaire avaient ainsi roulées entre école, amis, vacances, les permissions de son père et les nuits passées chez Sonia… Bien sûr tout n’avait pas été rose, elle n’avait rien oublié de la maladie de Calixte et de ses allers-retours à l’hôpital. Elle se souvenait encore de ces après-midis passées dans la chambre aseptisée du blond à lui expliquer leurs leçons ou encore à lui raconter les derniers évènements de la classe pour qu’il ne soit pas perdu quand il reviendrait. Cependant, c’était aussi à cette période qu’elle avait rencontré Gabrielle, celle qui était encore aujourd’hui sa meilleure amie. Rosalina avait eu l’impression de rencontrer une double. Elles se ressemblaient beaucoup mentalement et la petite blonde était immédiatement tombée pour cette fille qui souriait autant qu’elle. A son tour, elle avait compris ce que c’était d’être irrésistiblement attirée par la lumière d’un autre être humain. Amusant de songer qu’aujourd’hui, ses amis étaient, pour la plupart, ceux qu’elle avait connu petite. Comment se faire à l’idée que l’un d’entre eux n’était plus ? Elle ne réussissait pas à ne serait-ce que songer qu’il n’était plus son ami parce qu’il n’était plus là. D’ailleurs, il était impensable de voir les choses ainsi. Rosalina le considérerait toujours comme son ami, un des meilleurs, qu’elle puisse sentir sa main dans la sienne ou non.

Puis le collège était arrivé. Ils s’étaient perdus de vue avec Calixte, elle ne savait plus vraiment comment. Ses souvenirs de cette période étaient un peu flous. Ce dont elle se souvenait avec netteté, c’était le retour de son père et les mois difficiles qui avaient suivit avant qu’ils ne réussissent à se comprendre l’un l’autre au point qu’il avait fallu que Ruby et Carmen interviennent en ayant une discussions sérieuse avec l’adolescente. Elle avait eu l’impression que son père avait changé, qu’on lui avait échangé son père doux et qui lui laissait passer tout ses caprices pour un homme sévère et beaucoup trop strict à son goût. Mais finalement les choses s’étaient arrangées quand elle avait compris qu’Enrique ne pouvait pas être constamment le père des permissions. Que celui du quotidien se devait d’être plus sévère. Lorsque Rosa avait finalement compris cela, les choses étaient d’elles-même rentrer dans l’ordre et Enrique avait tranquillement réintégré sa vie de famille en découvrant le plaisir d’une relation apaisée avec sa benjamine.

Les choses avaient commencées à vriller en 2014 alors que Rosalina était encore au lycée. Les Garcia avaient alors plongés dans deux ans d’horreur. L’annonce du cancer du sein de Ruby en 2014. La mort (supposée) de Sonia en 2015. Puis celle bien réelle de l’étoile de la famille en 2016. Des fois, en regardant en arrière, la jeune femme avait l’impression que la vie était vraiment la dernière des putes avec sa famille et plus particulièrement avec elle. Sans doute car elle ne connaissait pas l’étendue du malheur des autres. D’ailleurs, toute l’histoire avec sa marraine lui restait encore en travers de la gorge et si elle avait pardonné à son père pour ses mensonges, plus à cause de la situation que parce qu’elle avait vraiment digéré la chose, le sujet Sonia était toujours tendu entre le père et la fille. De toute façon, elle n’avait plus assez d’énergie pour en vouloir à qui que ce soit ces derniers temps. Et elle avait été vraiment heureuse d’apprendre que sa tante était en vie. Elle se fichait qu’elle ne soit plus humaine, pour elle c’était toujours sa marraine, celle qui l’avait protégée et aimée pendant des années, qui l’avait écouté râler contre ses cours, les autres élèves, ses professeurs ou ses devoirs. Celle qui avait vécue de dures soirées à l’époque de la maladie de Ruby, simplement pour être présente pour sa nièce et filleule. Tout ça, Rosa ne pourrait jamais l’oublier.

Et malgré tout ça, la vie avait poursuivi son cours. Rosa s’était efforcée de se relever, se forçant à se lever chaque matin, à sourire et à continuer à être le petit soleil dont sa famille avait désespérément besoin. Et finalement, à force de faire semblant, ça avait fini par devenir réel. La douleur s’était faite plus sourde jour après jour et si, certaines fois, elle revenait l’assaillir par surprise, la saisissant à la gorge  pour l’étouffer, alors elle se blottissait dans le canapé entre Carmen et leur père devant Netflix et peu à peu, la douleur refluait doucement alors qu’elle songeait que malgré les épreuves, elle ne serait jamais seule.

2018. Tout avait basculé de nouveaux avec la révélation par Enrique et Matéo de l’ascendance angélique de la famille. La Confrérie. La Double Vue qui s’était révélée dès le lendemain. Un gros foutoir, un sac de nœuds impossible à défaire et avec lequel Rosa avait finalement jeté l’éponge, acceptant simplement tout cela. Cependant, il lui avait fallu du temps. Beaucoup de temps, surtout que la blonde ne pouvait s’empêcher d’en vouloir à son père d’avoir planqué tout ça sous le tapis comme un honteux secret de famille. Il faut dire que la révélation du statut de fée d’Ariel, puis de celui de Vampire de Calixte (ce qui expliquait son étrange comportement et les arrêts d’allers-retours à l’hôpital, là où elle l’avait retrouvé en 2016) et enfin la découverte du fait que Gabrielle était au courant pour ce monde depuis un moment avait donné la sensation à Rosa qu’elle était… Soit très naïve, soit un peu bête. Et finalement, alors qu’elle boudait encore Kiki, c’était ses amis qui l’avaient aidée à comprendre ce nouveau monde, répondant avec patience à chacune de ses questions, l’accompagnant et la soutenant au quotidien. Et finalement, alors que Carmen s’engageait pour la Confrérie, Rosa avait décidé de faire de même, voulant se sentir utile dans ce qu’elle voyait comme une association nécessaire au vu des quelques informations dont elle disposait. Mais contrairement à son père ou à sa sœur, Rosa n’était pas une battante. Enfin si. Mais pas comme ça. Alors, elle avait préféré faire ce qu’elle savait faire de mieux : aider. Elle avait appris à soigner les blessures, à recoudre des entailles et autres choses nécessaires lorsqu’on revient d’expéditions un peu musclées. A son échelle, elle se sentait utile et c’était le principal. Puis les évènements s’étaient enchaînés. Vite. Trop vite. Les mois avaient filés entre la guerre qui commençait. Les complots, les raids, la politique, les attaques… Tant de choses que Rosa ne comprenait pas. Et la jeune femme avait peur. Pour elle. Pour sa famille en première ligne. Pour ses amis, embourbés jusqu’au cou dans ces affaires de par leurs appartenances au Monde Obscur. Si elle devait résumer ces derniers mois, ça serait ça. Les entrailles tordues par l’angoisse et la terreur qui la saisissait régulièrement à la gorge, arrosés de tristesse et d’effroi. Puis, la jeune femme avait tout quitté à leur départ pour Alicante en juillet 2019. Les études. Le boulot. Ses activités. Certains de ses amis qui ne savaient rien. Autant de choses que, pour la plupart, elle n’avait pas repris à son retour. Il y avait plus important à l’époque. Et aujourd’hui… Aujourd’hui elle n’en avait juste plus la force.

Elle ferme les yeux pour tenter de retenir ces images qu’elle voit déjà suffisamment dans ses cauchemars, mais c’est trop tard. Bien trop tard. Les trois pires jours de sa vie. Le sang. Les morts. La terreur. Et en apothéose de cette horreur, le corps d’Ariel tombant sous ses yeux. A la place du sien. Ses yeux fixes avant même de toucher le sol. Le monde se brisant en éclats de verre. Et le silence détestable qui régnait depuis qu’elle n’entendait plus son rire. Silence qu’elle ne parvenait pas à combler. Elle avait entendu la proposition de voir sa mémoire être effacée. Elle avait catégoriquement refusé. Elle ne voulait pas oublier. Pour Ariel. Elle se reconstruirait avec ses traumatismes, mais pas de manière factice. Pas en se mentant à elle-même, pas en oubliant ce que son meilleur ami avait fait pour elle.

Elle essuie nerveusement les larmes qui coulent sur ses joues avant de se rendre compte que les flocons ne tombent plus sur ses gants. Levant les yeux, elle découvre la figure calme du gardien, tenant un parapluie noir au-dessus d’elle. Elle sait qu’il lui laissera le parapluie si elle le désire. Qu’il restera là, à ses côtés, témoin silencieux et protecteur si elle en a besoin. Pourtant elle esquisse un sourire tremblant en se relevant et déclare simplement « -Je vais y aller Ariel, il commence à vraiment faire froid. Je reviens bientôt, comme d’habitude. Je te le promets. A la prochaine les gars, prenez soin des perce-neiges. ».

Qu’ils prennent soin de cette petite plante bravant le froid et la tempête pour s’élever, petite tache verte dans un monde trop blanc et uniforme. Qu’ils fassent attention à ce petit être qui ne demandait qu’à avoir la chance de voir le printemps venir. Qu’ils observent avec attention ce petit espoir grandir malgré le froid, malgré la pluie, malgré la peur. Qu’ils prennent soin de ce perce-neige comme Ariel avait prit soin d’elle durant toutes ces années. Elle ne laissera pas plus d’une décennie d’amitié disparaître. Pour lui, elle vivrait. Elle serait heureuse, souriante, un petit soleil pour deux. Elle avait simplement besoin de protéger le petit espoir qui qui avait éclos lentement en elle, à l’ombre des bons souvenirs, nourri d’espérance et de bienveillance. Il s’élèverait lui aussi, grandirait. Elle devait simplement prendre soin de lui, le protéger jusqu’au retour des beaux jours, même s’ils étaient encore loin. Le sourire de son père. La farine maculant le nez de Carmen. La présence de Mathéo au petit-déjeuner. Titanic. Les blagues de Jamie. La douce protection de Sonia. Autant de légers rayons de soleil qui éclairaient petit à petit le ciel de son avenir.

Un jour ou l’autre, elle aussi verrait le printemps venir.
En parallèle

PSEUDO / PRÉNOM + Neppy
ÂGE + 21 ans
DÉCOUVERTE DU FORUM + Ca fait un petit moment maintenant que je squatte l'endroit
UN PETIT MOT ? + Rosalina Garcia - If you're going through hell, keep going. 540446837
TYPE DE PERSONNAGE + Scénario
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